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De prose et de poésie

7 janvier 2015

Affranchi des règles de la versification et de la

bienvenue_08 



Affranchi des règles de la versification
et de la prosodie,
je donne libre cours à ma pensée

Proésie...
Prose complice d'une émotion
,
d'une fantaisie, 
d'un souvenir


[Tous droits réservés]

                                       

                                    

« ... ce bruit qui ronge quand la plume accroche le long de l'écriture. »
                                                                                         Jean-Marie Gustave Le Clézio 

 

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7 janvier 2015

Chambre 102 (avec vue)


Chambre 102 (avec vue)

***

Les murs
Tapissés d’herbe de bison
Un lit Victoria
Son Altesse au balcon

Lui, promu Chevalier
Fin d’errance
Majesté

Héloïse Rome
Vous m’aviez adoubé

Il y eu des mystères
Des rochers détrempés
Des interrogations
Des dîners en souffrance

Mais il y eu surtout
Ce petit tout dans l’air
Qu’il nomme son évidence

Un peu d’appréhension 
Plaisirs préliminaires

Si la flèche fît mouche
L’arc fût bien bandé
La saison des amours
Commence donc en mai 

Alors continuons
Ma Dame de Roquebrune
A faire ce qu’il nous plait

Pour toute déclaration
Signée
« Abélard de la Lune »

 

 

11 janvier 2012

Et après ?


Et après ?

***

Feu l'enfant roi, déchu

Au piquet l’insouciance
Il a quitté l’estrade

Des vacances à la mer
Des mains blanches de craie

Frondeur
Les jeux du cirque
Petit
S’il avait su !

Crédule
De cette vie à l’autre
Il ne peut détacher
Ses yeux du tableau noir

Porte-bagage
Quand le temps dissimule
Les secondes s’écoulent
Sur sa joue couperose

Faiseuse d’ange
Maman Légo
Ne pouvait pas savoir

Confession ridicule


Défait
Le garçon a grandi

Assis près de l'estrade
Un homme malgré lui

Qui ne saura jamais !


11 janvier 2012

Premiers symptômes



Premiers symptômes

***

Bouches ouvertes
Un soupçon sous-jacent

Sur nos langues palpite
Le risque d’affection

Au coeur adolescent
Une angoisse subite

Dolent ce goût de toi

Ta salive malade
Mes lèvres antiseptiques
Jusqu’à la déraison
Ton sein qui m'émoustille

Libérons-nous du mal
C’est une mort tacite

Contagieuses papilles
C'est d
onc cela l’amour ?

 

11 janvier 2012

Parisienne

 

Parisienne

***

Souvenance
Rue Jean-Baptiste

Un tailleur
Ciselé
Pantalon, cigarette

Salomé danse
Si noir est son caprice

Sous les pavés, l’adage
« Qui brûle d’élégance
Triomphe des talons »

Symboliste

Quelques indices
Pour cette apparition

 Quartier opium
Fumerie clandestine

Méridienne
Je glisserai mes doigts
Dandy
Sur ton pli jupe droite
Sur ton triangle d’or

Démodés
Baby Doll avec classe
Il nous reste le style

Séduisance

Rive Gauche
Perdus au paradis
Ce frisson des atomes
Court du haut et tes bas
Filent dans un taxi

Fin de traque
Presqu'île
Elle fuit

L'indécent
Jeu de piste
A Paris

 

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11 janvier 2012

Estivale (pour lui)

 

Estivale (pour lui)

***

Périssable
La femme enfant esquisse
Un geste
Elle ne sait plus
Comment le rassurer
Il a tout désappris

C’est une pluie qui cesse
C’est un jaune voilé

Hier pourtant
Le jardin concédait
Ce bel été promis
A qui la faute ?

Il y avait des parfums
De toi, de nous mêlés
Une effluve par-ci
Un brin d’elle par-là

Rassure moi
Aujourd’hui 
Notre ciel est si bas

Que veux-tu ?


Haut les cœurs

Jaunes vifs
Foin les étés menteurs

Elle s’en va-t-en guerre
Sous la treille, elle conduit
L’ordre coléoptère

Battante

Quel joli mot !

Et ces instants ludiques
Au pied du conifère

C’est une femme enfant
C’est une raison d’être

Elle le prend par la main
Il va tout réapprendre

 

8 décembre 2011

Chambre 102

 

Chambre 102

***

Son lourd battement d'elle
Augure du mauvais sort

D’emblée la claustration
Dénuement passionnel

Murmure
Oh murmure
A l'heure nouée
Des addictions

Extatique
Oui, je défie la pierre
D’abord à bord
L’eau monte

Démence ou anticipation ?

Ton sourire drapé
Tes failles dans l’armure

Mon animalité
S’insinue
Frénétique
Jusqu’au point de rupture

Nos pouls soudain mêlés
Ecoute
Comme ils vont l’amble !

Odieux solstice
L’enfer me ment

Sous l’oreiller complice
J’étouffe
Sans cesse
Un bonheur de saison

Le temps caillebotté
Quand tombe ma sentence

Supplique vaine
En la citadelle
De travers
Les lèvres tremblent

Silence

Tu seras toujours mienne

Abscons
Damné
A ta pérpétuité


3 octobre 2011

Eternel féminin

 

Eternel féminin

***

Grise mine
Inflexible
Le temps est suspendu

Un doux rai de lumière
Quelque part
Dans la marge

Coups de boutoir
Hérésie
A-t-il vraiment vécu ?

L’iniquité pardonne
Quand l’église condamne
Aristote et ses pères
Jamais il ne renie

Héloïse pourquoi ?

La foi dénaturée
 Emascule
Un génie
Affranchi magnifique
Côte à côte
Inhumés
Au Paraclet d’amour
Une abbesse scintille

Tarie la dialectique
Pêché de jouvencelle
Elle fût sa loi
Son astre
Ce pas de deux au ciel

Héloïse pourquoi ?

Quelle vile jalousie
Stigmatise la chaire ! 
Plus tendre
Est le cilice
A cet amant
Si fier
Qu’il put dire
J’ai aimé

Unis
Dans la prière

 

3 octobre 2011

Peur brûle

 

Peur brûle

***

Un halo de lumière
A travers les persiennes
Hachure ton dos libéré
Des siècles d’oppression 

Ma tendre créature
Si longtemps espérée
Je t’aimais déjà nue
Avant l’aube nouvelle 

Rassure-moi
J’ai peur 

Combien de nuits viciées
De faux draps
De zones hétérogènes 

Immolé volontaire


Mes yeux incandescents
Sur son corps alité
Epiderme chéri
Vivant
Tout contre lui 

Tu es l’unique
En somme

Splendeur des jalousies
Dans la chambre écarlate
Où ses doigts papillons
Butinent à fleur d’épaule

Magie noire de ta peau

Ma tête sur ton ventre
Une onde maternelle

Je dévide nos heures
Quant au petit matin
De toi
Je n’ai plus peur

 

2 octobre 2011

Billet simple

 
Billet simple

***

Des yeux mi-braise
Et cendre
Vienne la belle histoire
Voyage moi
Longtemps
Ton cheval au galop
Saura nous emporter

Cueillons promesses et plus
En bouquet d’immortelles
Pour tout ce qui colore
Le monde auprès de toi
Je te les offre

Pour tes lèvres
 Matinée de novembre
Pulpe sur l’oreiller

Pour tes seins
Qui ignorent
Mon don pédagogique

Pour ta peau
Douce amande
Une rose a rougit

Je migre en conséquence
Je jalouse la nuit
De cailloux oniriques
Je jonche le parcours

Prenons un train couchette
Son compartiment nu
Voyage moi
Longtemps
Cet aller sans retour

 

3 mars 2011

Vol intérieur


Vol intérieur

***

Je rature
Pointe sèche
Couchée sur le vélin

Une si petite mort
A quoi bon ?
Les mots manquent

Et du miel au venin
Plus douce l’abstinence

Trahison ! Trahison !
Je n’ai noirci que toi

Quand l’esprit fait offense
Que la plume se tait
Un oiseau peut frapper
De son aile aux carreaux
En vain
Je n’écouterai pas

C’était hier

Désormais
Beau joueur
Epuisé
Je renonce

Entre 
Guide-moi

Ce matin qui dégorge
La page maculée
Ce matin partenaire
Canitie, jouissons !

Je soulève mon encre
A l’amer et voilà
Qu’apparaissent
Indécis
Nos points de suspension

2 mars 2011

Date anniversaire


Date anniversaire

 

***

 

Vingt-quatre septembre
Déchirure calendaire

Sur la plaie reprisée

 

L’hymen mis en scène

Anachronique ou presque


Aller vers sa lumière

Sous-cutanée d’idole

Un homme commémore
Une femme irisée


A jamais souveraine
Sa majesté conquiert

L’allée jusqu’au pyrée

Où plus rien ne subsiste
Que deux êtres envoûtés

Tout-puissants réunis

 

Leurs mains ne font

Plus qu’une

Leur destinée aussi

Pour le meilleur

Et pour le pire

Ce jeudi nécrologue
Au pied du crucifix
Chemise grande ouverte

Cœur gâté qui se bat

Trente-six points de suture

 

Adieu témoin
Ne plaise
Le sang est délébile

A la plaie magnifique

Mais ses coutures fragiles

Si fragiles

 

1 mars 2011

Au sens littoral

 

Au sens littoral

***

Côté grève
Plage sud
Les enfants d’immondices
Déjouent
A qui perd gagne

Cet inconnu, c’est moi

Aux sévices !

Sans états d’âme
Je vocifère
Mort à tous les sabliers

Des armées grains de dune
Battent en retraite
Effacent
L’empreinte singulière

Pauvre vague commune
Semblable à ses aînées

Fleur d’eau
Sous son fard

Une femme dévisage
Ce front de mer
Elle passe
De lagune en langueur
Se fond dans le tableau

Amertume ou mirage ?

Ainsi l’horizon ment 
Il écume au hasard
Il sermonne ma peur

Ne plus fuir mais comment ?

A qui gagne se perd
Je déjoue
Et des lunes
Métaphysiquement

 

10 février 2011

Modernismo


 

Modernismo

***

Sagrada au possible
Catalogne ici-bas
Le divin bâtisseur
Convole en justes noces

Milà sourit
Affiche un art nouveau
 Architectonique
Moitié de Barcelone

Idée fixe
Antoni du dragon
 Parc Güell

Des balcons organiques
S’exhibent interdits
C’est ce langage inné
Qui transcende la ville

Dialogue
Sous un réverbère

D’illustres molécules
Bavardent
Monumentales

Ses façades disciples
Fécondes et possédées

Trois grâces ahuries
L’eau coule à la fontaine

Place Royale
J’ose une particule
Monsieur de Gaud
í
Votre postérité

 

8 février 2011

Onze janvier (fait d'hiver)

 

Onze janvier (fait d’hiver)

***

Neige attitude
Tendance négative
Nos flocons s’amenuisent
Dans la bise excédée
Je mesure ta rue
Je corrige le tir

Un baromètre ami
Jauge ma dépression
Il prétend, sûr de lui
Jamais elle n’ouvrira

Paradoxal
C’est un jour isobare 
En robe d’épousée

Bourrasque
Porte close
Le mercure a raison

J’oscille
Je bifurque
Boussole résignée
Sa force magnétique
Je ne lis plus mes pas

Avis de fermeture
Ce camaïeu de blanc
Couvre et découvre
Mon corps à ton insu

Amour figé
Hypothermique
Je remonte le drap
Sur ta désinvolture

5 février 2011

Ici-bas


Ici-bas

***

Vivre

Comme un champ de lavande
Eclate sous juillet

Comme un jupon timide
Déleste sa pudeur

Comme une perspective
Souligne l’horizon

Comme une eau fraîche et claire
Serpente des plateaux

Comme un vieil homme en nage
Livre son existence

Comme un chêne défie
La cognée qui l’attend

Il marche
Sourire de circonstance
Heureux
Contemplatif
Il éponge le monde
Goûte l’instant présent

Toute chose est offrande
A qui sait la cueillir

Verra-t-il demain
Le jour se lever ?
Une moitié d’orange
Derrière la montagne

Où se couchera-t-il ?
Sur l’herbe grasse et drue 
Un front de voie lactée
Il renifle le ciel

Les muguets sont en fleur
Et l’attraction sévit
Affamé, il dévore
Une dernière nuit
D’étoiles friandises

Aux aurores
Repus
Souffle court
Il s’endort
Ivre de terre promise

 

4 février 2011

La corde sensible

 

La corde sensible

***

Que Madame
Ne souffre
Jamais
Aucun mystère

Comtesse du Barry
Narrez nous
Le miracle
De l’homme clavecin
Au toucher Mélusine

La fable est volubile
Toxique et cru
Fût-il ?
Vos humeurs de façade
Vénérable catin

Il prend place
Caresse l’épinette
Des phalanges
Un frisson
Son ode libertine

Prenez garde Madame
  Votre vertu s’écaille
Quand s’échauffe la bile
Sous les doigts virtuoses

Bon plaisir, dit-elle
Trinquons
A ma défaite

Feu de paille
Plait-il ?
Manifeste désir
Je boirais à sa source
Où plus rien ne s’oppose

 

1 février 2011

Promenade

 

Promenade

***

Dans l’allée principale
Une platane effeuille
Ses dessous bigarrés

Rires d’enfants sépia
Manèges enchantés

On projette au bassin
Le film monument
Des poissons roux clichés
Surnagent bord à bord

Un baiser vole
Se pose
Tant de baisers volés
De miettes amoureuses
Deux pigeons fiancés

En arrière-plan
L’Orangerie

Tout près
Ce couple dix-sept ans
Qui bécote les heures

Leurs doigts désengourdis
Une écharpe s’incline

Il tendresse la joue
Offerte à son humeur

A se rendre magique
Ils franchiront le pas

Interprètes profanes
Pour quelle partition ?

La Concorde témoigne
L’automne didactique

Diorama
Des Tuileries
Craque l’arrière-saison

28 janvier 2011

Odalisque

 

Odalisque

***

A rebours
Le dos nu
Sourit au baldaquin
L’épiderme discourt
D’une grâce permise

Et la paume argonaute
Dérobe à l’ingénue
Cette fleur
Bas des reins

Aucune autre soumise

J’ai toute latitude
Sur ta carte omoplate

Laisse mes doigts
Encore
Bourlinguer vers le sud

Seigneur
Comme ils tâtonnent
Mon amour
Tu as froid

Un matin violon d’Ingres

Seigneur
Comme elle frissonne
Mon amour
Dans mes bras

11 janvier 2011

Dédicace pater I


Dédicace pater I

***

Il aimait tant venir
Près de moi écouter
Quelques notes
Deux accords
En mon sein étouffés

Sur la neige gigote
Une pousse née-mort
Il riait, sans savoir
Dans l’ombre du soupir

Petit hôte
Au clavier
Qui toujours m’accompagne

Je compose pour lui
Un harmonieux silence
C’est mon ange qui passe
Toute une symphonie
C’est un tabouret vide
Le malaise qui gagne

Surprend-il de sa nuit
Mes gammes somnambules ?
Cellules homicides
Comment avez-vous pu ?

Ô Père des abysses
J’hurle
Désespérance
A la fugue annoncée

Il aimait tant venir
Mais il ne viendra plus
Près de moi écouter
Quelques notes
Deux accords
En mon sein cadencés

J’arpège les louanges
Du fils météore

 

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